En ce pays, certains s’amusaient en effet. Par choix, par nécessité, par adversité, ou pour une multitude d’autres raisons. C’est dans ces endroits que l’élite de l’empire se retrouvait comme il était coutume dans cette société de consumérisme et de dépravation. Ces établissements régis par l’armée impériale elle-même étaient devenus autorisé sous couverts de bassesses et de faux-semblants. Dans l’un de ces établissements, non loin de la capitale, un officier de la garnison locale, comme tant d’autres, s’adonnait a ce plaisir en bonne compagnie. Une compagnie qui fut cependant intéressée. Intéressée d’information, intéressée de partir. C’est en rajustant son corsage et en enfilant sa robe que la femme quitta le lit ou un homme dormait encore nue dans les draps. Prenant a la volée une lettre cachetée d’un sceau, elle quitta rapidement la chambre.
Cette femme aux longs cheveux blancs et coiffé d’un chapeau vert, descendis rapidement les escaliers de cette bâtisse pour arriver dans la ville, alors baignée dans une nuit animée, comme il en était courant pour ces quartiers de joie et de plaisir. Elle ne prêta pas attention a ce qu’il s’y passait, habituée par ce spectacle qu’elle ne voyait que depuis trop longtemps. Elle savait que dans la taverne juste de l’autre côté de la rue, la majeure partie des soldats de la garnison locale buvait en bonne compagnie, abreuvé d’alcool et de décadence. Elle ne savait que trop bien que dans les endroits les moins éclairés, les hommes les moins fortunés se donnaient a cœur joie quelques plaisantes distractions avec certaines filles que la femme connaissait d’ailleurs. L’odeur de sueur, d’alcool et de poudre a canon mélangée a la chaleur étouffante de ces bas quartiers laissaient la femme de marbre, qui lisait sa lettre, subtilisé a l’officier avec qui elle avait surement passé une nuitée pour l’obtenir, elle et ses faveurs.
- « Officier Mushrotoxic autorise Lady Cora a ouvrir son salon privé Otaku. » Parfait. Cette nuit en valait la peine.
Lady Cora quitta bien rapidement ses lieux, prenant un carrosse qui la ramena chez elle. La route était assez courte, sans pour autant désirer la faire a pied, surtout en robe, et de nuit. Montée dans son transport, elle lut plus calmement sa lettre, ses mains tremblantes aux rythmes des dalles provoquant cette incessante vibration dans la cabine. Elle habitait une demeure située dans la périphérie de la capitale impériale. Le quartier n’était pas d’une bonne fréquentation, mais il était encore épargné par celles de celui d’où la femme revenait. Sortant de sa voiture, qui s’arrêta devant sa demeure, elle ouvrit la grille de fer noir pour fouler le sol de gravier de sa petite cour. Entretenue de manière sommaire, les herbes poussaient en certains recoins de ce jardin. Elle ouvrit la grande porte de bois de sa demeure, qui se constituait d’un rez-de-chaussée et d’un étage. De l’extérieur, cette bâtisse aux murs de pierre brune semblait assez grande, ornée de quatre fenêtres sur chaque côtés.
Une fois rentrée, elle ferma la porte et se fit accueillir par son valet de chambre, seul membre de maison qu’elle avait. Elle traversa le petit salon qui accueillait les grands escaliers de bois menant a l’étage supérieur, ou sur sa droite une grande ouverture dans le mur demeurait pour laisser voir un autre salon, plus grand, plongée dans l’obscurité. En l’absence de la maitresse de maison, le valet n’avait pas allumé les pièces a vivre. L’obscurité qui baignait la pièce sur le côté gauche empêchait de voir ce qu’elle contenait.
Guidée par son valet, tenant un chandelier dans sa main gantée, elle se fit conduire jusqu’à sa chambre, que l’homme ouvrit avant de se retirer pour la laisser entrer. Celle-ci était composée d’un lit double aux draps blancs, a la façade de bois taillé sommairement. Le confort nécessaire d’une pièce classique était présent. Quelques meubles de bois d’assez bonne factures étaient disposés pour les affaires de la femme, et un bureau ou étaient posés quelques lettres et papiers était disposé sous la fenêtre, éclairé par la lumière blanche de la lune, lutant pour se frayer un chemin face a celles des bougies allumées dans la pièce.
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