A cette voie et ce nom, la jeune femme se stoppa net à quelques centimètres du visage du jeune homme. Ces yeux masculins la regardait dès à présent droit en elle, fixement, quelque peu écarquillés d’étonnement. Dès qu’elle vit la conscience de l’homme, elle demeura interdite, ne bougeant plus un cheveu ou un doigt. Le rouge commença à lui monter au joues, mais elle se redressa vivement en regardant ailleurs, vers son panier.
- Vous êtes réveillés ! Enfin ! Je commençais à vous croire mort !
- Eh bien, pas encore. Mais que faites-vous ici ? Qui vous a ouvert ?
- Je suis venue aux nouvelles. J’avais eu vent que vous n’étiez pas très bien. Aussi je voulais m’assurer que vous ne courriez aucun risque…voilà tout.
- Quelle prévenance délicate de votre part.
- Je suis venue vous apporter un panier que j’ai préparé. Assurez-vous de continuer à vous soigner et manger à votre faim !
- Sans cela, que faisiez-vous juste au-dessus de moi ?
- Hé ! bien, vous n’avez pas entendu ce que je viens de dire ? Je m’assurais simplement de votre santé.
- Sans rien d’autre ?
- Quoi d’autre sinon ?
- Vous n’auriez pas dû venir a une heure si prompte…Du moins je devine au soleil par la fenêtre qu’il n’est pas très tard.
- Cela n’est pas grand-chose. Ne vous préoccupez pas d’une telle chose. J’avais un peu de temps et quelques affaires a régler ici de bonne heure.
- Quelle affaire vous fait vous déplacer de si bon matin ? Et près de chez moi ?
A cette question quelque peu pentue, la jeune femme demeura interdite sur le bas du lit, le rouge lui remontant a nouveau, ce que sir Skyfor voyait bien. Il reprit alors, a son tour embarrassé d’avoir plongé Lady Ecleasia dans le siens.
- Merci de vous être soucié de moi, mais je vais bien. J’ai juste besoin de demeurer au repos.
Ne devriez-vous pas faire de même de temps a autres ?
- Pourquoi cela ?
- L’on dit que les personnes atteinte du virus de la peste ont une santé plus fragile.
Dit-il en regardant les mèches grises de la jeune femme, tombants sur le corps drapé de l’homme. A cette remarque, la Lady détourna le regard, fixant videment le sol, demeurant silencieuse.
- Veuillez m’excuser. Je ne voulais pas me montrer impoli envers vous.
- Je sais que cette couleur est synonyme de mort et d’une triste époque, mais je ne l’ai pas choisi…
- Qui a dit qu’elle était hideuse ? Pas moi en tout cas.
- Ne vous moquez pas je vous prie…je sais bien ce que pense les gens de cela…et j’ose a peine imaginer comment cette petite fille aux cheveux gris presque blancs vie cela dans sa vie. Alors que l’heure est au rassemblement sous une seule bannière pour reconstruire un état déchiré de guerres fratricides, l’on pense encore à se scinder en plusieurs factions dans des jalousies idéologiques pour des idéaux égoïstes. Ne trouvez-vous pas d’ailleurs le principe de nos réunions de cet acabit ? Nous fomentons des plans pour redorer le blason Otaku, mais nous savons tous ce qu’il se passera si nous sommes confrontés à nouveau à un différend avec les Risitiens, ou qui que ce soit d’autre.
- Peut-être en sommes-nous arrivés à un point ou négocier est un luxe que nous n’avons plus, de par la pensée de la majorité, qui biaise celle d’une minorité bien-pensante.
- Hé ! Bien, je refuse de voir les choses sous un tel angle ! Même si je ne peux rien faire, je
n’accepterai pas docilement une telle chose !
- Lady Ecleasia a donc elle aussi des idéaux...hé.
- Etre une femme ne l’empêche pas sir Skyfor.
- Ni de tenter d’abuser de moi dans mon sommeil.
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