Cette femme qui disparut avec une aise sans pareille resurgit a plusieurs pages de cette chambre, dans une chapelle plus exactement. Les hautes murailles que l’on voyait depuis les vitraux aux couleurs du soleil, dépeignant une femme, donnaient la localisation de ce lieu religieux. La femme qui était sur le vitrail, et plus généralement, sur la majorité de tous les autres, avait de longs cheveux bruns, certaines mèches tenues par de petites bandelettes de sois blanches, tandis que le haut de ses cheveux étaient ornés d’une couronne arborant un soleil sur le front, des rayons de soleil pointant dans toute les directions. Enveloppée d’un kimono blanc a la taille et rouges pour les larges manches, drapé de plusieurs couches au couleurs rouges et or, la ceinture qui tenait cette magnifique tenue était composée la encore d’un soleil dans l’ornement central, duquel partait deux grandes bandes de tissus marrons brodées de symboles au fil d’or, tombant vers le bas de la robe. De longues chaines composées de pierreries partaient de chaque côté, se divisant en trois ficelles de joaillerie. Autour d’elle, un long châle jaune flottait autour de son corps, lui donnant cet aura divine renforcée par le grand soleil jaune en haut du vitrail qui l’entourait, elle et sa main levée, annulaire et majeure collés. Le fond du vitrail était orangé, décoré de nuages plus clairs pour faire ressortir leurs formes.
La chapelle était de grande taille, les hautes colonnes de pierre soutenant les voutes ou des scènes mythologiques étaient représentées les unes à la suite des autres. Plusieurs bancs capitonnés et des chaises étaient disposés en face d’un grand autel, composé de celui-ci, ainsi que de plusieurs bougies et statues. L’arrière de la chapelle était composé de plus grand vitrail, qui était par ailleurs le plus majestueux également. Il y passait par celui-ci une blanche lumière qui donna à la femme qui se posa devant l’autel, une sorte d’aura immaculée. C’est avec toute son humilité, le dos se courbant sans mal, qu’elle s’agenouilla devant cette femme représentée, détachant son épée de sa ceinture pour la poser contre le sol, à côté d’elle. Après quelques minutes, elle releva le visage, entrouvrant les yeux.
- Amaterasu-o-mikami, entendez ma prière…accordez a nouveau votre bénédiction sur ces lieux et ses serviteurs…
- La déesse entendra a nouveau votre prière, Hei.
A cette voie, la jeune femme se releva lentement, toujours humblement, et se tourna vers la provenance de celle-ci, arrivé avec un léger bruit de porte, massif. Elle vit alors arriver un grand jeune homme en long manteau blanc, des cheveux blancs tenus par un bandeau de tissus noir. Des yeux bleus très clairs, et un léger sourire humble au visage, il se plaça à côté de la femme sans la regarder, fixant le vitrail.
- Je n’ai jamais vu une de vos prières non exaucée.
- Il y en a bien une cependant, qui reste en suspens.
- Hélas, certains souhaits sont complexes.
- Que venez-vous faire ici, en ces lieux a une telle heure, duc Thousand ? Une prière ?
- Ah. Je venais prier pour ma femme en venant vous attendre ici.
- J’ai également priez pour que votre femme arrive saine et sauve. Nous avons tous hâte de la revoir. Elle a dû tant grandir…lors de notre départ, elle n’était qu’une enfant.
- Et maintenant la voilà chef de son clan. Mais…plus important, tout s’est bien passé ?
- Oui, Duc. Il ne devrait plus y avoir de soucis avec le Seigneur Shinken. Mieux encore, il pourrait s’intéresser à la cause de Lady Cora.
- Continue a le surveiller, lui et l’ensemble de nos « amis ».
- Bien.
Il se tourna finalement vers elle, posant sa main contre son épaule avant de repartir comme il était venu, lentement et calmement.
- Ne veille pas trop tard. Je ne cesse de le dire, mais tu es la dernière jusqu’à ce que les autres arrivent.
- Bien monsieur.
Au petit matin, attablée devant un repas frugal, l’homme qui venait d’avoir un couteau, ou plutôt, une épée sous la gorge regardait son pain et sa choppe d’un air penseur, sérieux. Il était on ne peut plus tracassé par cette visite nocturne, qu’il avait finis par prendre au sérieux malgré le fait que c’est été une femme qui l’ai menacé. Une femme qui avait réussit à s’introduire dans sa propriété au nez et a la barbe de tous ses hommes restants, et l’avait menacé d’un sang aussi froid que la lame qu’elle avait mise sous sa gorge, avant de disparaître tel une ombre fantomatique. Oui, c’était bien un fantôme qu’il avait vu cette nuit-là. Il se sentait maintenant comme surveillé, traqué. Et ce sentiment de prison, cette pulsion d’infériorité, en tant que chevalier, il ne l’acceptait tout simplement pas. Ce n’était pas qu’il reniait ou niait celle-ci, il refusait purement et simplement de donner caution a son existence. Dans cette optique, il se leva d’un coup de jambe de son fauteuil, et, prenant son épée posée contre la table, il sortit de la salle puis de son château, se rendant quelque part d’un pas ferme et affirmé.
Pendant ce temps-là, arrivant avec une main sur le visage, miss Anokturus dans le salon de lady Cora, ouvrant la porte et allant directement dans le petit salon pour saluer tout le monde. Elle remarqua alors que presque tout le monde était présent.