A cette réponse ne faisant qu’accentuer son excitation restée intacte, cristallisé par ce qu’il venait de voir, il riva ses yeux vers la route à l’horizon, attendant la suite. Finalement, il put voir les premières arrivantes. Oui premières, car a sa grande surprise qu’il ne put cacher sur le moment, marquant un pas arrière, si bien qu’il bouscula de son épaule la personne derrière lui, il vit alors des femmes parader au milieu de cette route, armes à la main.

Les premières à arriver sur des chevaux de grande tailles, aux pattes épaisses et bourrues, ressemblant à des chevaux de traie, étaient habillées de fourrures animales, marrons, grises, de toute autre couleur, variant d’une femme a l’autre, se tenait droite, fier sur leur chevaux, une hallebarde de métal dans le dos avec encore cette épée a la lame incurvée a la ceinture. Leurs épaisses bottes et leurs grands gants donnaient à cette équipe un aspect montagneux, nordique, qui permit à l’homme de déduire leur possible terrain d’action. S’en suivit, toujours à cheval comme tout le reste des femmes défilant, bordé de dorures sur leur manteau noir là encore, les fantassins réguliers de cette armée du sexe opposée comme lui confirme lady Shiina. Une épée, une longue dague, et leur équipement était résumé. Suivis de près par les artilleuses, portant sur elle un fusil et deux pistolets a silex ressortant sur leurs uniformes cramoisis, tandis que les fauconnières, nom trouvé grâce à l’animal qu’elles avaient au bras droit, se tenant aussi droitement qu’elle, avaient quant à elle un fusil plus long que tout leur collègue, et que l’homme n’avait alors jamais vu nulle part ailleurs. Et de cela, il en était certain. Il n’eut pas le temps d’observer plus en détail leurs longues capes marron et vertes qui trainaient sur l’arrière de leur monture que le public retentit alors, doublant ses applaudissements et ses acclamations pour les deux dernières arrivantes, séparés par l’orchestre. Voyant bien le questionnement qu’avait l’homme, Lady Shina lui répondit sans se tourner, ne voulant perdre une miette de ce spectacle.

- Ce sont les « Akatsuki » suivis des « Senbonzakura », les meilleures tueuses de Yudanel. Et normalement les dernières seront la garde Yudanéliene !

Et effectivement, elle avait misé juste. Arrivant avec une lance dans le dos, deux dagues a la ceinture, sur un manteau orangé, orné de straffes rouges, les Akatsuki, portant fièrement leurs couleurs, furent suivis par les assassins revendiqué de la cité. Visage masqué, comme le reste de leur tenue fine et collant à leur corps, seul leurs deux fines dagues étaient visibles à leurs deux cuisses.

Enfin, positionné juste derrière, en file indienne, en nombre le plus réduit, la garde Yudanélienne arriva, accompagné de jeune fille marchant à côté d’elles, pied à terre, sans aucune arme, mais simplement munies d’un uniforme gris. Chacune des trente gardes avait une jeune fille a leur coté, qui tenait les étrennes du cheval. Les gardes étaient habillés d’une superbe et blanche tenue, aux ceintures dorées, des médailles sur leur poitrine scintillant parfois à la lueur du soleil comme le faisaient celles des généraux en tête de chaque unité. Elles n’avaient alors qu’un seul sabre, dans un long fourreau blanc, au pommeau brodé a la soie. C’était assurément les plus belles « pièces » de ce défilé. Et Sir Kobayashi le remarqua bien, subjugué par cette beauté militaire, mais bien également cette beauté féminine. Il était à la fois choqué de voir des femmes en tenues militaires, son cœur s’indignant d’un si doux spectacle, mais se refusant à protester. Il se plaisait à se faire cette douce violence de ne rien dire et regarder ces étranges créatures passer devant lui, le visage droit, l’expression froide et rude, comme des hommes, voir plus encore que des hommes. Une fois le défilé achevé, il regarda les dernières troupes entrer dans la ville, passer sous cette immense porte de pierre, qui renfermait un endroit, qui, maintenant qu’il avait vu cela, était effectivement promis à bien des étrangetés. C’est dans cette optique que, le poing serré, le regard fixe vers les gardes de la cité disparaissant peu à peu sous les acclamations lointaine, il reprit sa route à travers la foule pour voir cette ville de ses propres yeux.

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