C’est ainsi que pendant les jours qui suivirent furent quelque peu étranges pour le groupe entier, car ils avaient maintenant à leur cotés. Et, bien qu’il ne l’avouait pas de manière direct, force était de constater qu’il restait auprès d’eux pour le meilleur, mais pour le moment, surtout pour le pire. Les premiers jours furent quelque peu forcés, ou placés sous le signe de la contrainte, de par la menace de Hei. Du moins, ce fut ce qu’il s’opéra dans les premiers jours, avant que, la première semaine passée, sir Shinken ainsi que ses comparses furent plus réceptifs à l’affection des membres féminins du salon. Au fil des jours, alors que Lady Ecleasia, aidé indirectement de par son travail par Miss Anokturus mais également par la bonne éducation et les vers de la Comtesse, l’opération devint de moins en moins forcée. Le cœur des chevaliers s’adoucissait au fil des jours, et ils purent constater que ce salon n’avait rien de dangereux, ou de maléfique comme ils auraient pu le penser. Les discussions y étaient simples, saines, chaleureuses, portant sur des questions politiques et civiques, mais aussi sociales et bien sûr, tournant presque toujours autour du sujet principal, qui était de relancer dans cet empire l’idéologie Otaku. Du moins, c’est ce qu’aurais pu croire l’homme s’il avait assisté aux premières réunions de ce salon, orienté désormais sur des retrouvailles hebdomadaire entres quelques habitués. Sans vraiment s’en rendre compte par eux même, le sujet bascula peu a peu sur quelque chose de plus commun, sur des sujets de la vie de tous les jours, ou en tout cas sur d’autres thème que l’idéologie Otaku.
Les deux chevaliers accompagnant Sir Shinken vinrent alors mis fréquemment qu’a l’accoutumée. Eux-mêmes finirent par admettre l’absence de menace ou de raison de se battre pour des hommes comme eux dans ce salon. Ainsi, Sir Shinken se retrouva pour ainsi dire, seul, ou en infériorité idéologique. Plus les jours passaient, et plus son cœur d’acier était touché par les avances affectives des différents membres de ce salon. Il ne voyait plus, à terme, cet endroit comme un endroit du malin, mais comme un lieu où il pourrait se détendre, parler simplement avec des personnes à l’idéologie opposée à lui. Il n’avait encore jamais envisagé les choses comme cela avec des Otakus. Ces principes qui l’entouraient lui bornaient une vision disant simplement d’exterminer ces personnes, sans se poser plus de questionnements que cela. Mais maintenant qu’il côtoyait ces personnes de si près, des femmes si charmantes comme Lady Ecleasia, Miss Anokturus, ou des hommes de valeurs comme le capitaine Onykan, ne lui semblait pas incarner un mal, tel qu’il l’avait toujours vu pendant la guerre ou il avait combattu et survécu. Peu à peu, son esprit et son cœur s’adoucirent envers ce salon. Il ne voyait plus ses membres comme des ennemis, mais comme des personnes de bonne volonté avec qui parler simplement, normalement, de tout et de rien. Et c’est alors que sans s’en rendre vraiment compte, tous et toute, y compris lui-même, finit par venir dans cette antre sentant le thé de bon matin, ou une chaleur de corps et d’esprit y régnait.