Taihai No Gyokuza

Il y aurait tant a dire encore, mais je vois par vos visage que vous ne semblez pas convaincus pour autant malgré mes dires. Mais cette cité, Yudanel…Semble vouloir faire vivre dans une paix et une harmonie tous ses sujets.

-Est-ce seulement possible ?

Demanda la comtesse Kyuubei, elle-même et comme il était rare, choquée d’entendre tout cela. Une cité avec toutes ces avancées sociales, et même technologiques semblait-il, était-ce seulement envisageable ? Mais sir Kobayashi n’avait aucune raison de mentir, et invitait chacun à voir cela de leurs yeux. Une telle honnêteté et franchise ne pouvait résulter d’un mensonge. Cependant, le chevalier Shinken fut interpellé par l’un des passages de l’homme, et plus exactement celui où il avait mentionné ces étranges épées.

-Ces épées, les avez-vous vus ?

-Ces épées ?

-Ces épées aux formes étranges. Les avez-vous vus ?

-Pas vraiment non. Je n’ai pu les voir que dans leurs fourreaux, et sur des gardes, sans que je ne m’approche vraiment d’eux. Mais tous sans exceptions avaient de superbes pièces. Comme je l’ai dit, la lame était incurvée et le manche semblait recouvert de cordes, ou un autre tissus.

-La femme qui m’avait menacé dans ma chambre pendant la nuit avait une épée à la lame oblique également ! Elle n’était pas droite, et le manche était également enduit d’un tissu selon mes souvenirs. J’ai pu le voir pour chercher à la maitriser, mais elle n’avait aucune faille.

-Vous pensez que cette femme viendrait donc de Yudanel ?

-Si c’est le cas, alors elle cherchait à défendre cet endroit quand vous cherchiez encore à nous nuire, Sir Shinken.

Ajouta Lady Ecleasia aux dires de sir DeLesquen. Et ils avaient raison. Ou du moins, le chevalier pensait alors la même chose. Les paroles de la femme étaient d’ailleurs une preuve flagrante pouvant avancer cette hypothèse. Une demande aussi nette que sa lame, lui intimant l’ordre de ne plus troubler la pérennité de ces lieux et des membres s’y rendant. Leur allié fantôme, et potentiel, viendrait donc ou aurait été en fréquentation a Yudanel. Un doute saisis alors l’assemblée. Ce n’était pas une réjouissance en soi, dans la forme des faits, mais l’intention de défense a priori présente, les rassuraient, en un sens. A plusieurs pages de la, d’autres personnes se questionnaient, sur d’autres sujets, dont un en particulier, que le duc Thousand lisait dans le journal, mangeant son déjeuner matinal dans un grand salon, ou attendaient sur le côté une armée de gouvernantes et de valets. En face de lui, la femme aux cheveux roux, épée à la ceinture même ici et dans cette situation. Elle avait cependant pris la peine de retirer ses gants pour manier ses couverts.

-Il semblerait que ces incendies prennent plus d’ampleur qu’auparavant. Ils seraient attribués à un pyromane qui n’a toujours pas été attrapé. De plus, la zone dans laquelle les demeures ont été incendiées est très vaste. En retraçant l’itinéraire du pyromane, on remarque que les premières victimes de ces méfaits étaient dans le district ouest, a plusieurs pages de toute habitation des membres du salon de Lady Cora. Ensuite, au cours du mois qui suivit, 2 des cinq incendies étaient vers la zone de résidence des membres. Enfin, les cinq derniers de ce mois sont pour trois d’entre eux situés plus précisément encore dans cette zone. Qu’en penses-tu ?

Acheva-t-il en reposant le journal sur le bord de la table, alors qu’une gouvernante vint le retirer délicatement de celle-ci pour ne pas le gêner. Regardant la jeune femme a l’autre bout de la longue table, celle-ci prit alors la parole, posant ses couverts en regardant le duc.

-Il est vrai que l’on pourrait croire à une coïncidence pour les premières semaines de l’affaire. Mais les dernières demeures brulées montrent une augmentation du rythme, et celui-ci se rapproche de la zone où nous attendions ce genre d’évènements. A cela s’ajoute une variable troublante. Les premiers incendies sont trop en avance, en plus de ne pas correspondre. Comme si…

-Il y avait un véritable pyromane derrière les premiers méfaits, n’est-ce pas ?

-..C’est exact.

-Hei, j’aimerais que tu enquête sur cette affaire. Non pas sur le pyromane, mais sur les demeures les plus proches des méfaits. On peut penser que l’une d’elle abrite peut être la personne que nous recherchons.