-Il n’y a que deux propriétés dans ce secteur. Celle dans laquelle sert lady Anokturus, et le château du comte Kyuubei, avec Lady Remilia Kyuubei. Je m’en chargerai cette nuit.

Dit-elle avant de se lever de son siège, s’inclinant puis quittant la pièce. C’est lors de cette journée que la femme se prépara alors à cette infiltration. Rentrant dans ses quartiers, elle se dirigea vers sa chambre, marchant dans un couloir orné d’un long tapis rouge sur le sol. Passant à coté de chambres ou il était écrit en chiffres étranges I, II, III, IV, V, sur tout le côté droit du couloir. Elle ouvrit la porte du dernier chiffre, juste à côté de la dernière du couloir ou il était inscrit VI sur cette-dernière. De l’autre côté du couloir, les chiffres continuaient ainsi jusqu’à XII. Une fois dans sa chambre, se composant d’une pièce principale ou était disposé un lit double à baldaquin, ainsi qu’un bureau sous une fenêtre, placée non loin d’une porte entrouverte ou une baignoire se laissait entrevoir. Une fois dans sa chambre, elle retira sa tenue actuelle pour en revêtir une plus simple, et plus ample, composé d’un pantalon noir et d’une chemise blanche large. La chose faite, elle sortit de sa chambre puis du bâtiment dans lequel elle se trouvait. C’était une grande et belle bâtisse à un étage, bardée de colonnes de marbres sur sa façade. Le toit en tuiles marron laissait un grand et large fronton orné d’une grande horloge mécanique, juste au-dessus de la frise sculpté, représentant une scène de combat semblant ancienne. La façade était dépourvue de fenêtre, à cause des grandes colonnes, donnant ainsi un air de temple au bâtiment.

Placé en plein milieu d’une grande enceinte en cercle, en plein centre de Yudanel, et elle-même protégée par des murailles de plus petite taille, cette zone faisait à elle seule un bon tiers en termes de superficie. Placée ainsi, elle coupait Yudanel qui était déjà sectionné et cloisonné. Vu du ciel, la ville ressemblait à une sorte de mandala géométrique. Elle était structurée sur une première couche, la plus éloignée du centre et disposant des murailles les plus grandes et les plus épaisses. Ce cercle ci, entourant tous les autres, comptait en son sein tous les champs et exploitation agricoles nourrissant la cité, ainsi que quelques cirques et autres complexes pour diverses activités. Le second cercle contenait quant à lui la majorité des habitants, et était de ce fait le cœur numérique et économique, mais pas forcément marchant, de Yudanel. Car le premier cercle comptait un très grand marché tenu par les grandes familles agricoles, une fois tous les mois, pour vendre leurs récoltes. Enfin, un dernier cercle ou était disposé la caserne et l’armée de Yudanel de réserve, et où se trouvait donc Hei, elle et ses quartiers. Disposés de manière circulaire, les différents bâtiments abritant les soldats, femmes ou hommes, étaient disposés de manière parfaitement symétrique, entre les stades, les terrains d’entraînement et toutes les autres structures de cette grande caserne de plusieurs pages de superficie. Sortant sous un grand soleil, la femme aux cheveux roux qu’elle avait attachés pouvait voir et entendre tout autour d’elle des soldats s’entrainant. Epée, fusil, parcours, course, ou encore survie dans des barils remplis de glace comme on pouvait le voir pour certaines femmes de l’unité alpine, plongée dans une grande cuve de bois emplis d’eau glacée, leurs peaux de bête laissée au pied de ces grandes barriques, et discutant le plus simplement du monde entre elles, comme si la température proche du zéro ne les incommodaient pas. Non loin d’elle, un peloton d’hommes s’entraînaient des sur un long terrain à tirer au mousquet, tandis que derrière eux, les femmes vues lors du défilés drapés de noir et au visage masqué s’entrainaient sur un parcours d’obstacle qui faisait littéralement le grand tour du complexe, disposant sur sa route eau, boue, gravier, branches d’arbres brisés, en passant par des haies épineuses ou de petites structures construites pour l’occasion comme des palissades ou des haies.

Epée a la main, elle marcha pendant quelques minutes jusqu’à arriver devant un grand temple au toit de bois, orné de grandes poutres de bouleau. A l’intérieur de celui-ci, Hei put voir pendant qu’elle retirait ses chaussures les jeunes filles accompagnant la garde Yudanélienne s’exercer avec des épées, répétant sans cesser le même geste, consistant à lever le sabre et l’abattre droit devant elle sèchement et rapidement. Rentrant dans la bâtisse, les filles se tournèrent sous les bruits de pas de la personne pénétrant en ces lieux, et s’inclinèrent une à une en signe de salutation et de respect. Comme ne les voyant pas, Hei s’avança au centre du dojo, un regard froid et on ne peut plus calme dans ses yeux. Après qu’elle instants, elle fléchit ses jambes lentement, portant la main droite au manche de son sabre qu’elle tenait par le haut du fourreau, juste sous la garde. L’empoignant doigt a doigts, elle se figea dans une position prête à attaquer, avant de sortir d’un grand coup son arme, laissant entendre un bruit de glissement métallique aigue fin et harmonieux, le reflet de la lame réfléchissant le métal de l’arme.

Ce fut ensuite au tour du fourreau de réfléchir la lumière de la lune une fois la nuit tombé, de manière moins vive que la lame qu’il contenait, rentrée dans le fourreau. Le soir était arrivé, et la nuit avait envahis le continent. Accroupie sur le muret encadrant le château du duc Kyuubei, la femme regardait celui-ci depuis son point de vue. Aucun garde n’était en vue, et le chemin de pierre menant jusqu’à la grande porte de bois que Hei voyait au loin semblait dégagée. Mais elle n’allait pas rentrer par là. Elle regarda les quatre tours de pierre, circulaires et hautes, puis les remparts en bas de celles-ci. Le pont levis était baissé, et les douves emplies d’eau. Elle sembla tilter a celles-ci. Sautant du muret pour atterrir dans la le grand jardin, elle courut aussi discrètement que possible, vêtu d’une longue cape noir et d’une tenue dans le même ton en dessous. Arrivant devant les douves, elle les scruta quelques instants avant de plonger dans l’eau de celles-ci, nageant rapidement au fond de celles-ci. Elle put alors voir, placé sous le mur principal, une grille de métal ou l’eau continuait sa route. Remontant à la surface pour prendre de l’oxygène, elle replongea et arracha l’un des barreaux, rongé par la rouille et l’eau, facilitant le déplacement de celui-ci, la pierre étant infiltré d’eau. Une fois la chose faite, elle continua sa route en prenant soins de garder une main contre le mur, ne voyant presque plus rien sans lumière. Elle sentit alors un grand volume d’eau au-dessus d’elle et décida d’y remonter. Elle put alors distinguer de la lumière à travers l’eau, et se pressa, à bout de souffle, ayant nagé à tâtons, de remonter à la surface. Son visage sortit alors rapidement de l’eau, sa bouche s’ouvrit immédiatement, aspirant le plus d’air qu’elle pouvait. Elle était restée cinq bonnes minutes sous l’eau froide, et se hâta de sortir de celle-ci en empruntant les petites marches qu’elle vit. Poisseuses, recouvertes de mousse, elle distingua grâce aux torches disposées sur les murs qu’elle devait être dans les cachots du château. Les rats, l’odeur ferreuse et les gouttes ruisselantes en étaient la preuve. Mais surtout, ce qui balaya tout doute était bien sur les cellules qu’elle distingua dans ce long couloir achevèrent sa pensé. Marchant a pas lents et silencieux dans ce couloir ou une porte donnait, elle regarda chaque cellule, remarquant dans certaines d’elles des corps, inertes. Etaient-ils morts, ou endormis, ou même inconscient ? Elle n’avait pas le temps ni l’objectif de le savoir. Elle fut cependant frappée par l’état de ses corps. Blancs, la peau très proche des eaux, les joues creuses pour celles qu’elle put voir. Il semblait vivant pour certains, mais comme si on les avait vidés de leurs sang, les mains ou les bras scarifiés, de grandes flaques baignant parfois la cellule entière et le couloir ou la femme marchait, entendant des bruits de pas amortit dans un bruit visqueux et épais.

La porte en bois se trouvait devant elle, mais verrouillée. Cet état ne dura pas longtemps cela dit, la femme crochetant cet obstacle après quelques instants. Elle monta alors les grandes marches qui se dressaient devant elle, encore éclairées par quelques torches. Arrivant en haut de celle-ci, elle atterrit dans un petit hall caché par une autre porte, fine et décorée comme celles des demeures cette fois ci, qu’elle crocheta également pour passer. Le hall avait en plus de cette porte, une autre entrée. Décoré de tableau et de statues auquel la femme n’y prêta pas la plus petite attention, elle ouvrit lentement et précautionneusement cette nouvelle façade de bois, ouverte cette fois ci. Voyant un lit dans l’entrebâillement qu’elle créa, elle porta sa main jusqu’au manche de son épée. Ouvrant la porte juste assez pour se faufiler dans la pièce, elle arriva alors dans une chambre éclairée par la lune, vaporisant de sa blanche lumière les lieux. Le lit était fait et vide. Elle vit deux autres portes dans cette chambre. La première qu’elle ouvrit menait sur une sorte de salle d’eau. Elle ouvrit alors la seconde, qui l’emmena dans un autre couloir. Après avoir fouillé la chambre dans laquelle elle se trouvait, elle s’aventura dans celui-ci, marchant toujours à pas discrets mais rapides, le traversant sans bruit.

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