C’est alors qu’une porte s’ouvrit soudainement, juste devant elle, brisant le bruit dans lequel le château et elle-même était plongé depuis son arrivé. Manquant de recevoir la poignée en plein visage, elle se recula alors d’un grand coup, ne cherchant pas à se cacher, mais dégainant son arme en entendant tout le bruit qui arrivait face à elle. Elle se rendit alors à l’évidence. Elle était repérée. Et en effet, un garde suivis de deux autres dans l’instant sortirent, la pointant tous les trois de leurs mousquets. Hei, alors accroupie, une main sur le sol comme un félin, son arme dégainé et en main se stoppa net a l’injonction de l’un des gardes.
-Ne bouge plus femme ! Jette ton arme ! Qui es-tu ?!
A cette question, se relevant lentement, son corps et son épée, elle prit alors la parole gravement.
-Je suis le soleil qui illuminera votre mort. Je suis la lame qui vous libérera de vos péchés. Je suis la fin de toute chose. Je suis le métal qui ne rouille pas après la mort.
Abaissant ensuite d’un coup sec son épée sr le coté, elle regarda le garde placé au centre de ce triangle.
-Balle numéro cinq, Hei. Veuillez m’excuser.
En réponse à cette étrange présentation, l’un des soldats tira alors avec son mousquet, la femme, sans bouger son pied, décala son buste en ne fraction de seconde, la balle traversant le tissus de son vêtement en frôlant sa peau. En réponse un second tir de la part du second garde se fit entendre, cette fois ci dévié par l’épée de la femme elle-même. La lame placée en travers de son visage, ses yeux s’animèrent alors d’une braise sans pareille tandis que deux des gardes baissèrent leurs mousquets pour les recharger, regardant la femme, l’air interloqué.
-Im-impossible… ! Eviter un tir avec une épée, c’est un démon !
La femme se mit alors à courir droit sur le groupe, arme pointée vers le garde central qui tenait encore son arme chargée. Tenu par la surprise et la colère, il tira alors un coup que la femme esquiva en se baissant juste devant lui effectuant une roue en assénant deux coups de bottes consécutifs à l’homme au passage. Se redressant en passant à travers le triangle après cette pirouette, elle effectua un tour complet sur elle-même, lame placée à l’horizontale et vers l’extérieur de son corps.
Elle revint donc à sa position initiale en quelques secondes, figées, la scène bougeant seulement des trois corps tombant au sol, éventré par ce coup fulgurant et précis, le sang des trois hommes se mélangeant dans leurs nuances pourpres et envahissant le couloir. Après ce coup magistral, des clappements de main se firent alors entendre à l’autre bout du couloir. La femme se redressa alors, pointa son arme droite vers la forme humanoïde qu’elle distingua au bout de celui-ci, les torches n’éclairant que peu.
-Félicitation, balle numéro cinq, ou devrais-te vous appeler Hei ? Vous avez réussis le test. Maintenant, je sais que vous êtes digne de m’affronter. Je vais donc vous tuer de mes mains.
Annonça alors la voie de femme qui s’avança dans des bruits de talons amortit par le tapis. Hei vit alors arriver, sous sa charlotte blanche à ruban rouge, la femme, rapière à la main. Hei eu un léger rictus a cette vue, ne s’attendant pas à avoir un adversaire de cette catégorie.
-Comtesse Kyuubei…
-Vous me connaissez ? Je suis flattée. C’est pourtant mon mari qui a un certain rayonnement dans ce pays.
-Votre mari qui n’est qu’un moyen pour vous de vous cacher de ce monde et assouvir vos désirs dans le plus grand secret. Je suis venue par les cachots. J’ai vu les corps. Mes faibles connaissances en médecine me laissaient penser qu’ils ont été vidés de leurs sangs.
-De bien grandes connaissances pour votre âge, peu savent déduire la cause de la mort d’un cadavre de nos jours. Mais c’est aussi grâce à cela que je vous ai repéré. Un de mes hommes était caché dans les cellules, et a donc prévenu votre arrivée. Quand j’ai entendu la description d’une femme aux cheveux de feu dans mon château, j’ai tout de suite pensé à cette même femme qui, il y a quelques temps de cela, avait menacé et réussis à faire plier le chevalier Shinken. Un adversaire de taille. Je suis d’ailleurs impressionnée que vous ayez put pénétrer en ces lieux, et par les douves qui plus est. La profondeur et la température y sont grandes.
-Que cherchez-vous ?
-Ce serait ma propre question, pour une voleuse s’introduisant chez moi. D’abord le chevalier Shinken car c’est bien vous n’est-ce pas ?
-Exact.
-Intéressant, vous ne le niez donc pas.
-Mes actes ne sont pas emplis de honte, seulement de sang. Je les assume pleinement, si c’est pour accomplir mon devoir.
-Quel devoir est-ce donc ?
-Vous ne pouvez le savoir.
-Je crois devoir insister. Après tout, cela me concerne maintenant que ma demeure a fait l’object d’une infraction.
Rétorqua-t-elle en pointant la fine lame de sa rapière face à la jeune femme, la tenant droite dans le prolongement de son bras. A ce mouvement, Hei déduisit très bien la suite des évènements. Fermant les yeux en serrant son arme, la plaçant devant son visage, elle murmura.
-Amataerasu hime-sama…votre serviteur vous demande humblement, sans peur de rejoindre la mort, votre bénédiction.
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