Taihai No Gyokuza

Ce n’est pas notre passé qui définit ce sue nous sommes, mais nos actes à venir. Une phrase que l’on a pu entendre à maintes reprises. Une phrase, donnée par ceux qui n’ont aucun souvenir, aucun passé, ou qui en ont un, dont ils ne veulent pas se souvenir. Car même dans nos actes et nos idéaux, des différences subsistent entre nous. Aucun marquis, aucune duchesse ne dira une telle chose, regardant avec fierté et orgueil son blason et ses richesses acquises, se reposant justement sur ses acquis. Un avenir tout tracé l’attendrait alors. D’autres, plus portés sur la pérennité de leur patrimoine et de leur famille, auront la faculté de voir des deux yeux leur vie, allant de l’avant tout en surveillant ses arrières. Mais pour les démunis, ou les persécutés, qu’en est-il ? Que dire de ceux qui n’ont rien pour se maintenir, pour marcher avec confiance ? Que dire de ceux, qui ne voient que ténèbres et gouffre en se retournant sur leur précipice qu’est leur vie ? Ces personnes pourraient être plus enclines à devenir de grands hommes, exempts de tout orgueil et vanité, emplis d’un espoir louable, portés par une force qui leur est propre, et qui ne cesserait de grandir. Il s’accomplirait alors avec tous les honneurs, croyant fermement en leur avenir, refusant de se laisser porter par un quelconque destin, et pourrait enfin, à la face de tous, prouver la vraie valeur d’un homme, la force qui peut pousser chacun d’entre nous à accomplir de grandes choses. Leur chance, leur combat, leur avenir, qu’ils dompteraient, maitriseraient, pour revenir face à ces despotes sur leur lits de lauriers.

Vous y croyez ? Alors vous êtes bien stupides. En un autre temps, une autre époque, j’aurais surement applaudis ce discours, et l’aurait même peut-être soutenu. Malheureusement, la réalité est tout autre. Dans ce monde, ou plutôt, dans ce pays en particulier, la méritocratie ou l’art de vivre convenablement si vous souhaitez rester droit malgré votre pitoyable origine, est presque impossible. Que vous reste-il alors dans ce cas bien précis ? Devenir soldat, bonne, valet, ou simplement, finir par croupir au fond d’une fosse commune. Pour ceux qui, les yeux remplis d’étoiles, auraient choisis le premier métier, ils se retrouveraient alors face à un pays bien mieux préparés, mieux armé, bien que plus petit, et qui traite mieux ses sujets que vous.
Si la puissance d’un homme ou d’une femme était à l’image de la puissance du pays respectif, les balles faisaient honneur à leur nation, finissant d’achever à elles seules le bataillon qui avait été mis en déroute par les troupes régulières de Yudanel. Derrière les épées ensanglantées de Zayin et Het, la ville de Carglia, au nord du royaume entré en guerre il y a trois mois contre la cité-état de Yudanel. Le front de cette position, malgré les prévision toujours revues a a baisse des officiers royaux, mais qui prévoyaient la prise de la ville, cette dernière était restée aux mains des Yudanéliens, les troupes ayant défendues bec et ongle chaque dalles de pierre, chaque tuile de toit de la cité, si bien que l’armée principale, qui était une des plus grandes du roi, s’était retiré à quelques pages de là, derrière les bois environnants. Het, encore essoufflée de cette « dernière » bataille, rangea son arme, se tournant vers sa sœur d’arme.

-… Le dernier… Tu crois…Ah… qu’ils vont revenir ?

-Pas encore. Plus maintenant. Nous avons exterminé le dernier groupe d’assaut… Ils vont réorganiser leurs troupes, reconstruire
leurs lignes plus au sud… Et revenir ensuite. Cela va nous laisser un peu de temps, pour nos blessés et nos morts, et pour nos renforts.

-Il y a encore des renforts qui peuvent venir ?

-Dame Tokisaki ne laisserait pas Yudanel sans défense militaire. Et le conseil militaire, encore moins. Je pense que l’on aura des renforts venant de fronts victorieux. Cela freinera notre avancé mais régularisera toute la ligne de combat.

-Espérons qu’ils arrivent à temps. Nos troupes ici sont…

-Fortes, Het. Ne t’en fais pas pour ça.