Au sud du royaume, dans le désert ou une mystérieuse pièce avait été retrouvé, artefact d’un temps ancien et révolu, alors que la tempête battait de ses grains acérés l’air ambiant, personne ne demeurait. La flore, presque inexistante, a l’exception de quelques fougères aussi froides et rêches que les dunes en pleine nuit, servaient de rare nourriture a la faune locale, alors carnivore pour survivre au mieux, dans cette jungle à ciel ouvert, tantôt fournaise, tantôt glace.

Une glace que l’on retrouvait dans ses yeux à elle. Des yeux blancs comme de la neige, ornées tous deux de légères imperfections inégales, rendant le regard asymétrique. Un regard lourd de jugement et de conséquence, éclairé à la lueur d’une bougie a même un tapis, lui-même su le sable du désert. Une bougie qui éclairait ce visage aussi sombre que la lueur noir teintée d’un violet sombre qu’elle diffusait, juste face à ce corps, immobile, assis en tailleur, au beau milieu de la tempête.

Pourtant, aucun grain ou presque ne la touchait. Seul des crépitements se faisaient entendre auprès d’elle. Crépitements ardents, pour des brasiers exempts de toute flamme. Un rouge absent, sauf dans le cœur de la femme, coiffée de deux nattes tombant dans son dos, comme le reste de ses longs cheveux, ceux-ci n’étaient que peu visibles, recouverts par une large capuche de fortune cousue a sa cape qui faisait également office de manteau. Sous celui-ci, un simple haut de tissus vert, et une jupe longue, de couleur bois, ornées de quelques grains de sable parasites. Autour d’elle, de légers frémissements. Comme une onde créant une sphère autour de sa personne, de légères flammes, linéaires, circulaires, dessinant les grandes lignes de cette sphère, étaient disposées autour d’elle, et étaient également de ce noir violet si singulier.

Un léger son, perçut par l’ouïe de la femme. Un son continue, doux et teinté d’une sonorité acre. Un son de crépitement, résonné, amplifié, comme un écho lointain dont on ne saurait trouver la source exacte, ni même le lieu. Comme une sonorité spectrale, propre à cette obscurité, préservant d’un son et d’une sensation peu agréable son hôte.

Face à elle, la bougie, brulant lentement, de ce noir à la fois si profond, et pourtant si transparent dans cette tempête. Ses yeux, vides de toute couleur, fixaient celle-ci d’un air calme et pourtant exorbité. Comme des orbites écartés au maximum, pareils a ceux d’un serpent ou d’un prédateur fixant sa proie de toute sa vision, préparée à tuer, achever sa cible. Mais ici, l’objectif était tout autre. Les deux mains posées sur ses genoux, elle finit par en tendre une vers la bougie. Une goutte roula le long de sa tempe, et sonna la fin de cette petite expérience. Le sable humidifié s’envola avec une rafale que reçut de plein fouet la femme, balayant capuche, bougie, sphère et motivation pour le reste de la journée.

La nuit tomba complétement sur le village non loin d’elle. A quelques pages delà, un camp de nomades, établis depuis peu, et pour peu, reprenait soudainement vie, comme un soubresaut du cœur, n’ayant plus à subir la pression extérieure. Revenant vers le village, la femme put entendre les cris des enfants jouant déjà dehors, l’ambiance générale de cette soirée, le crépitement des flammes rouges, éclairant les lieux.

-Te voilà enfin Miss. Tu en as mis du temps cette fois-ci.

-C’est comtesse, insolent.

-Yare yare, sois pas si méchante envers ton hôte enfin.

-Je te rends simplement la pareille pour ne pas décliner ton vrai non, pauvre baroudeur.

-Héhé, je te l’ai dit non ? M’appeler le Faucon suffit amplement.

1 | ... | 58 | 59 | 60 | 61 | 62 | 63 | 64 | 65 | 66 | ... | 68


Il y a actuellement 1 lecteur ( mdr t'es tout seul, t'as pas d'amis ).