-Avez-vous terminé madame ?
-Yuzuru. Oui, c’est fait.
Ses bras chargés d’une serviette blanche, la femme vint caresser le visage de la Duchesse, la soulageant après cette espèce de rituel semblant avoir été quelque peu éprouvant.
-Cette brave comtesse ne devrait plus être en mesure de me voir dans ses nuits s’annonçant tourmentées.
-Vous êtes sûr qu’il s’agit de la comtesse Scarlet ?
-Elle m’est apparu dès l’instant ou la pièce Lunaire a été réveillée.
-Alors…La comtesse serait l’une des descendantes de l’un des treize clans ?
A cette question, la Duchesse ne répondit rien sur l’instant, gardant un vague regard sur le sol, emplis de sérieux et de questionnement.
-Je ne sais pas. Je ne sais plus vraiment quoi penser avec cet objet. La pièce Lunaire réveille des pouvoirs dit « inversés ». Cela implique-t-il également un descendant de l’une des treize familles ? Je ne saurais le dire. C’est pour ça que je ne l’ai pas dit en l’instant aux autres. Cependant, tu vas aller leur transmettre cette information.
-Cela devrait soulager tout le monde. La comtesse est loin d’être une royaliste.
-Ha…Mais cela me force également à surveiller le salon de plus près. C’est comme si nous avions deux fronts…
-Vous allez-vous rendre au salon Kutao ?
-Non. Il est trop tôt. Je ne dois pas encore me révéler.
-Je comprends.
Dans ledit salon, la venue de Lady Mashiro qui revint alors après une absence certaine ravit tous les membres. Elle avait besoin selon ses dires de décompresser de certaines pressions liées à sa position dans sa famille. Le sujet qui se porta alors à débat et animation fut bien évidement la situation de la cité-état actuellement. Une tasse de thé, son fauteuil placé en bonne position, la jeune femme put parler de tout cela.
-Actuellement, le peuple a été mis au courant au réveil, en même temps que les premières attaques semblerait-il. Tout a été vite semblerait-il. En prenant ma voiture, mon cocher a dut prendre les petites rues. La grande allée traversant la ville était occupée par les régiments et les légions entières de soldats passants pour se rendre au front. C’était quelque chose. Il n’y avait pas de défilé prévu, mais les habitants voyaient ces venues comme une parade. Sauf qu’il s’agit d’une vraie guerre.
-Comment se porte la vie la bas ? Cela doit être dur.
-Pas le moins du monde. A vrai dire, tout le monde se comporte comme d’habitude. Bien sûr, il y a quelques changements…Les discussions sont bien plus animées et autour du conflit, et les usines tournent à une cadence que je n’avais encore jamais vu. Beaucoup d’agitation marchande se fait ressentir. Et nous voyons souvent passer quelques régiments partant vers la porte Sud pour rejoindre les combats. Mais mis à part cela, la cité se porte pour le mieux, comme toujours.
-Mais, et les combats ?
-Je ne sais pas vraiment quoi vous répondre. La presse rend compte de toutes les avancées de notre armée sans la moindre censure, il me semble. Pour le moment, il semblerait que les premiers bataillons avancés n’ont obtenus que des victoires. La cavalerie a été placée sous les soldats d’élites et a percés sur toute la frontière les défenses des royalistes. Nous avons pris des dizaines de page au pays et continuons d’avancer. Il semblerait que la débâcle des royalistes soit totale.
A ce bilan plus que positif, le salon en resta pantois. Yudanel semblait faire carton plein contre les royalistes. Mieux encore, elle envahissait le pays non pas à petit feu, mais a brasier entier. Tout le monde avait un peu de mal à croire cela.
-Votre presse doit raconter de belles inepties pour vous faire croire à tout cela.
Grommela le chevalier Shinken dans son canapé.
-Ce qui est sûr, ce que les habitants de la cité n’ont pas entendus le moindre coup de canons. Père, qui s’occupe également d’approvisionner en nourriture grâce à notre exploitation les soldats envoie ses paysans fournir de la nourriture sur les lignes arrières du front. Quand ils reviennent, ils nous disent que les combats sont très éloignés de la cité.
-Fadaise que tout cela ! Comment une cité aussi petite qu’une région pourrait faire face à un empire dix fois plus grand qu’elle ?
-Notre cité a déjà gagné une guerre contre eux, chevalier.
-Je me demande bien par quel miracle.
-Les faits sont là.
-Peu importe si les journaux Yudanélien mentent ou non. Si Lady Mashiro nous assure qu’elle n’entend pas de canons toner, cela doit être vrai. La parole d’une Lady ne saurait mentir.
En guise réponse, le chevalier se contenta de reprendre son thé, un regard déviant. Une fois le sujet quelque peu passé, et les discussions divisés entre plusieurs membres, la comtesse s’approcha alors de Lady Mashiro, qui semblait également l’attendre.
-Merci de votre venue, Lady Mashiro. Vous me rendez un grand service.
-Ce que j’aurais aimé savoir, c’est la raison de cette demande.
-Vous ne me croiriez pas si je vous le disais. Je vous demande simplement de me faire confiance pour cette fois.
-Très bien. Cela devrait aller.
-Hé la ! Comtesse. Lady Mashiro. Venez donc par ici.
Les deux femmes, appelées par sir Kobayashi, s’exécutèrent, intriguées. Revenues vers l’assemblée, sir Koabayashi prit alors parole.
-J’ai eu l’idée de mettre en place un classement d’écriture.
-Un classement ?
-De l’écriture ?
Le salon était intrigué par les dires de l’homme. Sortant de sa poche un feuillet. Sur les premières notes qui étaient à la vue des membres, une sorte de tableau était griffonné au crayon, affichant sur l’une d’elles, les noms de chaque membre du salon. La laissant circuler parmi les membres, il put alors continuer son explication.
-Mon idée est assez simple. Ce tableau que j’ai rapidement fait, et qui est un prototype de la vraie version, serait une sorte de livre d’or, ou de grand registre de notre salon, pour que chacun puisse voir les accomplissements des membres pour la cause Kutao, de quelque manière que ce soit. Cela permettrait de motiver et mettre en comparaison nos différentes contributions. Qu’en pensez-vous ?
-Une idée intéressante, sir Kobayashi.
-Toute à votre honneur.
Répondirent successivement la comtesse et sir Desquen. Cette idée était effectivement une bonne idée. Fort d’un salon de plaisance plutôt que de penser, ce que pouvait justement penser certains de ce dernier, cette initiative allait pouvoir relancer et redorer l’image du blason Kutao, qui n’en avait que plus besoin encore.
-Ce sera donc une course à l’auteur le plus prolifique et qualitatif.
Constata Lady Syoko, qui se fit approuver dans l’instant par son « compagnon ». Ce que le salon appuya également en quelque sorte.
-Je penserai à vous donner les résultats du classement quand certains le désireront, pour que vous puissiez ainsi consulter votre…score, haha.
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